Le Temple des Dames Harpies
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Fatsuky
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Darth
Calinou Géant
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MessageSujet: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 07 Mai 2008, 17:05

Voili voilou.

Vous connaissez sûrement maintenant la Darth tarée et bizarre IG, mais Darth ce n'est pas que ça ! C'est aussi toute une série de magasins ouverts 24h sur... Ah non.

Trève de carabistous, Darth IRL c'ést aussi un écrivain amateur (sla premiere fois que je me désigne par un pronom masculin u_u' ) qui aime bien écrire (non, sans blague ? )

Donc, j'ai décidé de poster, pour ceux que ca pourrait interesser, une histoire que je suis en train d'écrire à la demande de Doo qui raconte l'histoire d'un libertin au sein du Paris du XVIIIe. Vu que j'ai la flemme de parler encore, je la mets, wala, bonne lecture si ca vous interesse.

/!\ Attention cependant, ce texte comporte quelques passages assez "hot" et écrits de facon plus ou moins érotique (rien de bien trash cependant), donc vous serez prevenu si vous comptez lire ce texte, attention si ca peut vous choquer. :3 (C'était le passage politiquement correct de Darth :d ) /!\




Prologue
Un rayon de soleil illumina la grande pièce. Passant a travers les rideaux de soie du grand et majestueux lit ou étaient allongés les deux amants, il faisait briller la peau nacrée de la jeune femme à la droite, soulignant ses formes délicieuses ; on aurait dit que son corps tout entier avait été fait de miel, sculpté par Aphrodite en personne a partir du plus divin et du plus doux des nectars. Son corps, tout entier, de ses cheveux lisses et doux, jusqu'à ses jambes magnifiques, respirait la beauté, la sensualité, avec, en plus de cela, une certaine touche de mystère, de ces mystères qui nous prennent au cœur, ces interrogations qui nous torturent et nous susurrent de venir y répondre, qui nous enveloppent d’une rêverie divine a l’idée de les réaliser et qui nous baignent de volupté quand le moment vient. Cette belle nymphe, telle qu’elle était nommée par la plupart de ses amants, s’appelait Ihalia, du moins était-ce le nom qu’elle se donnait ; on disait que là d’où elle venait, des royaumes d’Orient, ce mot venait d’un équivalent de déesse.


L’homme qui se tenait à ses côtés était bien connu de n’importe qui s’informant des ragots que l’on s’échangeait a l’époque entre nobles. Son nom exact était Julien Thibault Valadien III, mais tout le monde le connaissait mieux sous des appellations plus formelles, comme « Vicomte de Valadien » ou plus familières, comme « Le serpent d’or ». Il avait gagné ce second surnom suite à ce que les gens savaient de ses occupations, sans en avoir de preuves : On disait qu’il s’amusait à s’approprier toutes les femmes qu’il désirait, avec une facilité et une adresse étonnante, puis de les « recracher » comme un serpent, une fois qu’il en eut bien profité. Son pseudonyme n’avait que plus de sens dans le cas ou ses proies essayaient de le repousser : Si cela arrivait, il s’accrochait, harcelant presque sa cible, l’étouffant de mots et de formules élogieuses et polies, jusqu'à ce qu’elle daigne céder, passer une nuit d’amour avec l’homme et se faire jeter. Mais, malheureusement pour eux, les mauvaises langues qui tenaient ces propos n’avaient aucune preuve de ces comportements, et donc se contentaient de parler dans l’ombre, comme tous les gens de cet univers.


Ihalia se leva et s’assit, regardant pensivement à travers les rideaux. Au bout de quelques minutes, elle sentit une présence dans son dos. Il enroula lentement ses bras autour de ses hanches, en embrassant son cou. Puis il remonta ses mains, et pendant que l’amant caressait doucement le ventre de la jeune femme avec ses doigts, l’autre main vagabondait sur sa poitrine, caressait ça et là ses seins, glissait avec le bout des doigts sur la peau satinée de sa compagne temporaire. Au bout d’un moment, il voulut descendre entre les jambes de sa partenaire ; mais elle se bloqua net au moment ou elle entendit un bruit grave et lourd, malgré sa faiblesse, que l’homme venait d’émettre en posant ses jambes contre celles de sa compagne. Elle se retourna vers lui, et lui fit signe de ne pas faire un seul bruit, avant de se remettre là ou elle était. Puis, alors que les caresses continuaient, le silence de la salle fut enfin pesé :

- J’aime cela, commença t-elle. Ce silence. Je l’adore, je le recherche, je l’entretiens. Il est comme un amplificateur… Dans le grand règne salvateur du silence, tous les sons, même les plus petits, gagnent en intensité… Quand aucun bruit n’est là pour les masquer… »

A mesure qu’elle parlait, à mesure que les mains de l’homme atteignaient l’embranchement des jambes de sa compagne, elle continuait à parler, mais se mit à soupirer, frissonner, gémir doucement.

« Les soupirs de plaisir sont voluptueux… Les gémissements sont jouissifs… Les frissons sont glaçants… Les corps s’entremêlant forment une sensuelle mélodie… Tous les sentiments, toutes les émotions deviennent réels, sont matérialisés… C’est magnifique. J’aime ce silence. Le Paradis doit être silencieux, pour qu’il soit aussi voluptueux. »

Ce n’était pas du tout l’avis de Valadien. Lui détestait ce silence. Le silence forçait les gens à se mettre à nu, à se découvrir ; or se mettre à nu était vraiment la dernière chose qu’il désirait. En tout cas, pas avec elle. Il devait garder ses masques, ses artifices, sa part de mensonge et de mystère, même avec la personne à qui il disait quasiment tout. Sans masque, l’Homme est horrible, car il est sa vraie nature, pensait-il. La vraie nature de l’Humain est trop hideuse pour qu’on puisse la montrer comme ça a n’importe qui. Pour réussir dans la vie, il faut de l’habileté, de la force, mais surtout, et de plus en plus, de la beauté. Or l’Homme est hideux de nature ; il doit donc se farder pour pouvoir réussir, car sans cela il n’est qu’un monstre. Voilà quel était son raisonnement. Et ce raisonnement s’appliquait aussi bien pour le physique que pour la morale, et des actes de libertinage comme les siens, à titre d’exemple, se devaient d’être cachés devant la plus stricte des conduites morales, sous peine pour lui de finir comme un monstre.

L’acte se fit de plus en plus rapide et intense. Valadien caressait la poitrine de sa compagne d’une main, et son sexe de l’autre, pendant qu’elle se contentait de gémir doucement, profitant sûrement plus de son expérience sonore que charnelle. Puis elle se leva, en coupant court à l’action avec trois simples mots « Il est temps. ». Ihalia se vêtit d’un léger vêtement en soie, blanc et fin comme un drap, qui laissait échapper et transparaître à la fois sa peau sucrée, ses formes et les quelques gouttes de sueur qui perlaient le long de ses jambes et de ses seins. Lui s’habilla complètement, et sortit de la pièce, raccompagné par sa partenaire. Pas de baiser avant de partir. C’était une pratique, répandue chez les gens mariés et les libertins à la fois, qu’eux deux détestaient. La plupart de leurs compatriotes avaient en effet été trahis par cet acte du « dernier baiser sur le seuil de la porte » qui les laissaient sous les yeux de l’extérieur, et donc susceptibles d’être vus. Dans le cas présent personne n’était aux alentours de l’arrière porte de la maison de la jeune femme, ainsi permit-elle a son compagnon un dernier attouchement avant de partir.

Puis Valadien retourna droit au salon ou il traînait la plupart du temps ou il ne séduisait ou ne couchait pas. La plupart des gens, pensait-il, préfèrent aller se reposer ou se promener après l’acte ; la plupart étaient effrayés d’être repérés et n’osaient pas se montrer avant que la peur retombe, et d’autres préféraient juste se reposer après s’être vidés. C’était justement cette majorité, pensait-il, qui faisait de son acte une idée parfaite : Personne ne le soupçonnerait de retourner dans l’endroit ou il était le plus susceptible d’être percé à jour juste après avoir agi, et c’était justement pour ca que le fait de se promener au salon, ruche de toutes les abeilles médiseuses de la ville, le lavait de tout soupçon.

Les « mauvaises langues » citées plus tôt, qui avaient deviné son secret, ou au moins le croyaient, étaient en fait une petite minorité ; peinant a subsister, ils étaient tels des chiens, haineux et prêts à sauter sur n’importe quel morceau de viande fraîche. Même les nobles les plus méprisants et dénués de scrupules ne voulaient pas les rejoindre : Pour tous, Valadien était de loin l’homme le plus immaculé, le plus pur et le plus innocent de tous, et tout soupçon était considéré comme infondé. C’est pourquoi le petit groupe qui s’opposait a lui et clamait son statut « réel » était très mal vu par le reste du salon : Repoussé, isolé, il n’en devenait que plus haineux qu’avant.

Quand Valadien entra, c’est justement un des membres les plus éminents de ce groupe qui vint l’accueillir : Telle une hyène sautant sur sa proie, le Baron de Wackenham, grand ponte du commerce actuel, arriva vers lui, une grimace méprisante à la bouche.

- Valadien ! commença t-il. Dites moi, mon grand, ou étiez vous ?
- Baron ? Eh bien… Si vous voulez tout savoir, je m’amusais à chasser. La perdrix. Avec ces tous nouveaux fusils qui viennent d’être crées, c’est d’une aisance ! Si vous saviez ! Vous savez, ces nouvelles armes, avec un canon spécialement…
- J’en ai assez entendu, interrompit l'homme avec une grimace. Laissez-moi…

De tous les centres d’intérêt du moment, l’armement moderne était de loin celui que le Baron de Wackenham détestait le plus. Ayant perdu la moitié de sa fortune et ayant failli faire faillite a cause de fusils – son entreprise la plus juteuse étant celle d’armes blanches de chasse – l’homme gardait un souvenir amer de tout ce qui peut envoyer une balle a plus de cent mètres au loin. Valadien le savait ; et, n’ayant aucun goût spécial pour la chasse, il s’était renseigné et avait pris soin de pouvoir coincer son ennemi sur un terrain ou il était mal a l’aise.

Puis l’homme continua d’avancer, vers l’endroit ou tous les gens qui l’estimaient le plus se tenaient. Tous lui lancèrent un sourire a son arrivée, qu’il renvoya d’accoutumée. Puis de nombreuses conversations se lancèrent : Avec les hommes il parlait de guerre et de chasse, avec les femmes il montrait ses tous nouveaux talents de couturier, parfois même avec les enfants il s’amusait à se battre avec de faux fleurets. Quel que soit le sujet, il le maniait toujours avec une aisance déroutante, que même un spécialiste aurait eu du mal à déjouer. Cela aussi faisait partie de ses calculs : En se faisant bien voir du monde, en plus de s’innocenter, il s’offrait de nouvelles opportunités : Les hommes proposaient leurs filles à ce jeune célibataire cultivé, offres qu’il déclinait poliment en éloignait les filles en question, les femmes désiraient a tout prix « prendre ce jeune garçon venu du ciel sous leur aile », et les enfants l’éloignaient auprès de leurs parents.

Mais ce jour, on lui fit une offre des plus alléchantes : Le comte de Linien, un grand homme par ses actes et par ses richesses, après une longue conversation souriante sur la guerre et ses aléas ou il s’efforçait de répondre tout ce que l’homme voulait entendre, le comte commença de changer de sujet :

- Dis-moi, mon bel ami… Commença t-il. Tu sais, un jeune homme cultivé et beau comme toi ne devrait pas rester seul…
- Monsieur, ces éloges sont vraiment gentilles, mais je ne suis pas tout cela, voyons…
- Mais si ! Cesse d’être aussi modeste ! Continua t-il, un sourire aux lèvres. Je voudrais te présenter ma fille… Elle arrive du couvent aujourd’hui, elle devrait arriver au salon d’une minute à l’autre…
- C’est une offre magnifique que vous me faites là, Monsieur, mais je ne crois pas que…
- Tiens, la voilà ! Julie ! Viens là !

Valadien leva les yeux, et ce fut comme s’il venait de les lever vers le Paradis, ceci n’étant pourtant pas une des notions auxquelles il croyait. La jeune fille qui apparaissait devant ses yeux était une déesse, tombée du ciel. Ou plutôt, elle était un ange. Elle avait à peine deux ans de moins que lui : Mais au delà de cela, elle était pure, belle et douce. Son corps était mince, athlétique, beau : Sa peau un peu pâle ne masquait pas assez ses formes magnifiques et son visage divin pour en faire une femme laide. Sans laisser ses yeux se faire voir, Valadien les promena tout le long du corps de la belle : Commençant par son visage, il admira sa bouche sensuelle, se plongea dans son regard entraînant, scruta ses cheveux d’une beauté admirable. Descendant jusqu'à son corps, il rêva devant ses courbes sublimes, ses jambes fines et divines. C’était à ses yeux une déesse qui avait été livrée entre les mains du maléfique couvent et de la foi abrutissante. Et il se devait de l’en sortir. Ainsi il s’empressa de sortir de sa rêverie :

- Alors ? continua l’homme. N’est-elle pas belle ?
- Magnifique.
- C’est justement pourquoi je l’ai conseillée à un homme comme vous ! Vous êtes tous les deux des anges, et vous êtes faits pour être réunis ! Ne penses-tu pas ? acheva l’homme, abordant un tutoiement presque convaincu de sa victoire.
- Si. Vous avez raison.
- Parfait ! Je vais vous présenter.

Prenant sa fille et celui qu’il pensa être son futur gendre par la main, il mit la main de Julie dans celle de son prétendant et voulut parler.

- Julie, voici le Vicomte…
- Julien Thibault de Valadien, à votre service, belle demoiselle.
Disant ces mots, il leva la main de la jeune fille jusqu'à sa bouche et vint y poser un baiser doux. Elle se mit à rougir, en souriant béatement, et le vieil homme sourit de plus belle, reprenant :
- Voilà ! Alors cela est réglé ! Vicomte, voudriez vous bien vous occuper de Julie pour un moment ? Je voudrais rester au salon, si cela ne vous dérange pas d’en sortir…
- Non, évidemment… Si je peux vous rendre service, Monsieur.

L’homme sortit, prenant sa nouvelle compagne par la main, et se mit à sourire. Il venait d’avoir deux bonnes nouvelles. L’une était qu’il allait pouvoir sortir du salon, lieu de mensonge et de fard ; l’autre, de loin la plus importante, était qu’il tenait avec lui un ange… Qu’il allait pouvoir changer en démon.
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Doo
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptySam 10 Mai 2008, 09:11

Vu que tu le veux hein !

Nem mon histoire *-*
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Envy
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptySam 10 Mai 2008, 22:19

Nan c'est pas Doo qui m'a menacée de me tapper si j'faisais pas de commentaire, j'le fais de mon plein gré éè

Hum sérieusement j'trouve ça super bien écrit, pis en fait en lisant ce qu'était en rouge j'm'attendais à un truc assez... Euuuh j'sais pas comment dire ça mais voilà j'ai été surprise (dans l'bon sens un, j'suis pas perverse <.<)

Ne veux la suite :]
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Niclo
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyDim 11 Mai 2008, 08:11

Han Darth j'ai tout luuu. (sisi je sais lire. =D)
Et j'aime. Et si j'ai pas la suite pour demain j'me fâche ! x_x
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyDim 11 Mai 2008, 10:16

Waow, bravo u_u
Mais j'm'en fous, c'est mon histoire c'est moi qui aura les textes avant tout l'monde j'ai dis
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Calinou Géant
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyLun 12 Mai 2008, 23:32

Han bah on est demain =o

Et non ca va être très dur pour que je le fasse au plus vite, vu que mon vista a buggé, que j'ai du réinstaller et que depuis Word veut plus marcher. u_u'
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMar 13 Mai 2008, 13:04

Perso j'm'en fichede quand tu me les envoies, du moment que je les ai :3
Z'n'aime Very Happy
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Calinou Géant
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMar 13 Mai 2008, 19:37

Chapitre premier

Les deux jeunes couraient. A toute vitesse, Valadien emmenait par la main sa nouvelle compagne, qui, poussée par l’enthousiasme, le suivait sans réfléchir. Elle souriait, presque de toutes ses forces. Comme une force inhumaine qui la poussait hors de ses limites, l’immunisait contre la notion de fatigue et la poussait à courir jusqu'à se vider de tout son saoul. Son compagnon avait-il prédit cette escapade, et l’endroit ou ils se dirigeaient, sous des airs d’imprévu et d’improviste, dans le plan qu’il mettait sûrement déjà a jour pour s’approprier sa nouvelle proie ? Quelle que fut la réponse, elle ne calculait absolument rien dans le moment présent. Elle se contentait de suivre son tout nouvel initiateur à la vie, poussant presque ses lèvres aux limites de l’écartèlement, frissonnant d’un bouillonnant désir de sentir la vie. En y réfléchissant bien, quoique réfléchir n’était pas la chose qu’elle faisait le plus en ce moment, elle aurait aussi bien pu avoir la réaction avec n’importe quel autre homme. Au delà de l’escapade avec le charmant vicomte de Valadien, elle voyait cette journée comme une initiation, comme son premier contact avec un monde réel qui avait longtemps été le sujet de ses fantasmes : Ayant passé son enfance au couvent, même si les paroles auxquelles on l’abreuvaient, qui décréditaient le monde extérieur, elle avait dès son adolescence développé une sorte d’incrédulité, qui la poussait a ne pas croire tout ce qu’on lui racontait, et à rêver au fil des témoignages « exotiques » - car pour elle, ils l’étaient bien plus qu’on ne peut l’imaginer – que les sœurs lui faisaient le soir de la vraie vie. Ainsi, son petit voyage avait été attendu de la jeune fille pendant des mois, avec une impatience et un désir qui la brûlait au plus profond d’elle, parcourait son échine, sa peau, sa chair, et laissant des frissons d’envie a l’intérieur de sa peau. Qui plus est, ce voyage allait être organisé par l’un des guides les plus enviables qui soient : Valadien était tout ce qu’elle aurait pu espérer de mieux à ses yeux. Libre comme un étalon sauvage, tellement qu’elle aurait voulu s’accrocher a lui et se laisser emporter. Beau comme s’il était un ange, tombé du ciel pour s’occuper d’elle dans ce voyage – étant évidemment catholique, cela n’arrangeait pas les choses quand à cette vision qu’elle avait de son compagnon – et tellement poli qu’il aurait pu apaiser un taureau enragé rien qu’en une phrase. Mais, au-delà de toutes ces qualités, qui montaient petit à petit l’admiration aveugle qu’elle avait pour lui, elle le voyait comme un être sincère et bienveillant quant à elle ; et dans la naïve et surtout incroyablement fausse image qu’elle se faisait de lui, elle était prête à se jeter dans ses bras et le laisser s’occuper d’elle comme s’il l’avait fait toute sa vie sans jamais la décevoir. Etait-ce le fait de rencontrer tout fraîchement la vie réelle ou tout simplement celui de rencontrer un jeune homme pour la première fois qui balayait en un coup toute la méfiance et le doute qui l’avait toujours animée, pour en faire un mouton prêt à suivre n’importe quel berger en fermant les yeux ? Personne ne le saura sûrement jamais.

Valadien, comme n’importe qui connaissant un minimum la personne aurait finalement pu s’en douter sans problème, avait déjà tout calculé au moindre détail près pour améliorer encore plus l’image qu’elle avait de lui et changer l’admiration en amour. Etant très fidèle au récent intérêt pour les sciences et les mathématiques, il avait un esprit très logique et calculateur qui le faisait réfléchir a tout comme si ce n’était qu’une grande opération dans laquelle il fallait organiser tous les éléments d’origine pour obtenir ce que l’on voulait : Et dans ses conquêtes, il se faisait dans sa tête, au centre de ses calculs, une sorte de compteur, représentant le degré d’amour que sa proie ressentait pour lui, proportionnel aux chances pour la personne de tomber dans son piège facilement. A ses yeux, l’admiration était le troisième stade dans la partie positive du compteur, et il était plus que content d’avoir déjà pu avoir une proie a ce niveau sans n’avoir presque rien à faire, ou presque. Les deux paliers qui lui restaient à franchir étaient ceux de la complicité, puis de l’amour. Face a une jeune fille aussi peu douée à se protéger contre lui, il comptait bien les passer tous deux d’un seul coup, et collecter ensuite directement les fruits de son travail, en en profitant pendant longtemps avant de passer à autre chose. Pour ce faire, il allait l’amener dans un parc : A travers les oiseaux et les fleurs, il avait prévu de commencer par une approche lente et prudente, avant d’attaquer d’un coup au moment ou il sentirait sa proie vulnérable et encline a sombrer dans le dernier palier de l’affection.

Ainsi le couple arriva enfin dans un grand parc, qui illuminé par les rayons éclatants du soleil avait une couleur magnifiquement belle, mélange de vert vif ceinturé de longs chemins en pierre blanche qui donnait l’impression de marcher sur des nuages, et couvert de petits points, comme des étoiles au milieu d’un champ d’obscurité, jaunes par là, roses par ici, partout d’une beauté et d’une clarté tellement pure et naturelle qu’on aurait cru le retour d’Adam et Eve au jardin originel. En voyant de loin la vue d’ensemble du parc, la jeune fille en eut le souffle coupé, et son cœur battait aussi fort et aussi vite qu’un bélier, comme s’il essayait de toutes ses forces de traverser sa poitrine pour se jeter dans ce Paradis sur terre. Elle s’attendait à tout, mais pas à cela ; on lui avait raconté des histoires belles, d’autres plus tristes, mais toutes étaient réalistes et alléchantes, et donnaient envie d’y goûter : La réalité à laquelle elle faisait face, elle, était bien plus haut que cela : Elle donnait envie de s’y fondre, possédait d’un désir rongeant de s’y plonger tous ses spectateurs. En ce moment, elle avait envie de se jeter dans ces fleurs, d’y sauter, de s’allonger au milieu des plantes et de profiter de la nature.

Valadien, qui la tenait par la main, lui, gardait son calme, ce qui en soi, était plutôt normal vu qu’il avait sûrement déjà visité cet endroit, donc ne jouissait pas du plaisir exquis, mélange de surprise et d’admiration, dans lequel elle se baignait. Il la faisait marcher au centre des allées, lui montrait quelques rangées de fleurs, lui faisait sentir les lilas, admirer les roses, la présentant presque à la nature comme si elle lui présentait une nouvelle arrivante, de celles qui veulent découvrir et s’abreuvoir de la nature et de ses effluves, qui désirent se laisser envahir par la pureté, qui frissonnent d’envie de s’ouvrir a la beauté. Au bout d’un moment, la jeune fille se défit de l’empire de son guide sur elle et alla lentement s’asseoir au milieu d’un champ de tournesols ; elle fut rapidement rejointe par Valadien, qui continuait de lui expliquer diverses choses sur les origines de ces fleurs ou encore leur couleur. Alors qu’elle regardait, admirative, à tour de rôle, son accompagnateur et le champ qui l’entourait, elle vit que le premier avait les bras ouverts, pendant qu’il lui montrait des tiges éclatantes ou des pétales volant au gré du vent : Ainsi se laissa t’elle tomber, presque volontairement, contre le jeune noble, qui s’attendait à tout mais pas à ça.

Elle le crut maladroit, car il lui fallut un long temps de réflexion pour se mettre enfin à enlacer sa partenaire : Mais la réelle raison de cette temporaire tétanie était plutôt la surprise, qu’il a éprouvé au moment ou elle à décidé d’agir par elle-même et a ainsi inconsciemment dérangé tous les calculs qu’il faisait. Tout se mêlait dans sa tête. L’image de la jeune fille fragile et passive qu’il se faisait dans sa tête était elle fausse ? Ou n’était elle mise de côté que temporairement par l’enthousiasme et le plaisir de la fille en question, qui la poussait à agir comme si elle ne se contrôlait même plus vraiment ? Trop de questions se posaient, et il n’avait pas assez de réponses. Ainsi il continua à calculer sans vraiment savoir s’il allait trouver la solution : Et la meilleure chose à faire, à ses yeux, finit par être de prendre sa compagne dans ses bras.

Elle, malgré le fait sus-cité qu’elle le trouvait peu adroit et un peu lent a réagir, jouissait beaucoup de cette situation. Dans ses bras, se disait-elle, elle se sentait à l’abri de tout ; et elle aurait sûrement pu rester des heures au milieu de ce tableau paradisiaque. Elle ne pensait à rien de tout ce que Valadien avait calculé : Tout ce qu’elle voulait, c’était rester ainsi, et regarder la nature pour profiter de tout cela. Au loin, elle aperçut une femme grande, fine, le visage presque couvert de cheveux longs et bruns qui ne faisaient qu’appuyer sa beauté. Quand elle se retourna naïvement vers son compagnon, celui-ci paraissait agacé par quelque chose : Il faisait une grimace, et lui chuchota a l’oreille qu’il fallait maintenant qu’ils s’en aillent, car son père l’attendait au salon. Ces mots, qui étaient censés la rendre triste, ne firent qu’amplifier son bonheur : Valadien, à ses yeux, était agacé par le fait de devoir se séparer d’elle, et elle trouvait un tel fait d’une gentillesse incroyable. Ainsi elle se leva toujours aussi gaiement, suivie par le jeune noble.

Etait-il agacé à cause de la séparation, ou à cause d’autre chose ? Lui-même ne le savait pas bien. Ce qu’il savait, c’est que leur petite escapade touchait à sa fin, et qu’il allait devoir la ramener au salon… Un motif qui pourrait justifier sa réaction en plus. Il ne voulait pas y retourner. Et en même temps, il savait que c’était essentiel. Puis, en y repensant, il pourrait passer outre cette restriction… Ainsi demanda t-il doucement à sa compagne si cela la gênait de rentrer seule vers le salon, car il devait s’occuper de problèmes d’héritage, du moins était-ce ce qu’il lui disait. Elle, répondit positivement, toujours avec le même enthousiasme. Ainsi il se débarrassa d’elle pour un moment ; hésitant un long moment, il se résigna enfin à retourner dans le parc.

La femme à la grande silhouette l’attendait ; depuis un moment déjà, comme elle prit le soin de lui faire remarquer en riant. Lui ne riait pas.
- Qui était cette jeune fille ? commença la femme, curieuse, avec un sourire intéressé. Une de tes nouvelles conquêtes ?
- Continuerais-tu de me le demander si je te disais que cela ne te regarde pas ? la reprit-il, d’un ton toujours aussi froid et agacé.
- Je vois que tu n’as pas changé du tout en deux mois, mon pauvre. Toujours aussi sec et incisif…
- Que me veux-tu ?
- Vois-tu ? Tu es tellement concis que ca en devient blessant.
- Réponds-moi… Je n’ai pas toute la journée devant moi, et je dois retourner au salon d’ici la tombée du soleil.
- D’après toi, que veux-je de toi ? avança telle avec un petit rire.
- Tu es venue ici juste pour ça ? Tu sais ce que je risque si on me voit en public avec toi ?
- Je m’excuse. Mais réfléchis à mon offre.
- Bien… il commença à reprendre son sourire, au son de l’avance sous-entendue qu’elle venait de lui faire. D’accord. Mais faisons vite.

Voilà comment, au bout de quelques minutes, Valadien se retrouva dans le salon de cette mystérieuse femme, grand et somptueux. Tout le long de la pièce, des rideaux rouges, en accord avec les tapis et la couleur des tapisseries au mur, couvraient quelques fenêtres d’où le soleil rentrait et illuminait les meubles en or brillant. Les deux amants étaient chacun assis sur un fauteuil, et buvaient lentement du vin tout aussi rouge et écarlate que le reste de la pièce. Valadien ne voulait pas perdre de temps à discuter ; ainsi se dépêcha t-il d’arriver à la chambre de la femme, qui était décorée de la même façon que le reste de la maison, ce qui rendait le tout d’un banal presque affolant. Il la déshabilla en quelques secondes, en fit de même pour lui, et ne prit que trop peu de plaisir pendant leurs ébats. Lui-même se blâmait presque de ne pas respecter les valeurs qu’il prônait pendant l’acte. Sa compagne, elle, ne disait rien : On aurait dit qu’elle simulait presque tous ses faits et gestes, du gémissement qu’elle poussait au moment ou il la touchait aux ondulations qu’elle décrivait avec son corps. Au bout de l’acte, il s’allongea rapidement sur le lit, sans un mot, et la femme en rouge se coucha contre lui.

L’agacement reprit place dans son esprit. Encore plus fort qu’avant. Pourquoi ne s’était il pas impliqué dans l’acte auquel il venait de participer ? Il ne savait pas, il ne comprenait pas, et cela l’énervait de plus belle. Elle l’énervait. Tout l’énervait. Il refusait de l’accepter, mais il aurait voulu rester dans le jardin. Il aurait voulu ne jamais voir la silhouette de son ancienne amante, ne jamais devoir la rejoindre, plus par nécessité que par désir. Mais il le devait. Il ne devait pas laisser les choses aller mal, sinon il risquait d’être démasqué. Sinon toute sa vie, tout le temps qu’il avait passé à bâtir son masque allait partir en fumée.

Mais ceci n’empêchant pas cela, il était agacé. Extrêmement agacé. Son amante, elle, se tenait sur le lit, sans bruit. Alors qu’il réfléchissait, elle vint le sortir de ses pensées malsaines en lui disant « Je trouve que tu te débrouilles mieux d’habitude. » Ainsi, ce qui était à l’ origine une amorce pour lui demander s’il allait bien se changea vite à ses yeux comme la goutte qui faisait déborder le vase déjà plein de colère de son esprit. Ainsi, il se leva a toute vitesse, se rhabilla tout aussi vite et sortit de chez son hôte temporaire avec hâte, sans même prendre le temps d’écouter ce qu’elle avait à dire. De toute façon, il était temps de retourner au salon… Même s’il savait que cela n’allait que l’énerver de plus belle. Tout allait mal. Et tout n’allait qu’empirer…
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Fatsuky
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMar 13 Mai 2008, 22:18

Tu as une très bonne écriture et un style que j'apprécie particulièrement. J'ai toujours aimé les histoires se déroulant dans le passé avec de jeune homme frivole.


Dernière édition par Fatsuky le Lun 20 Juil 2009, 02:18, édité 1 fois
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Fourby
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMar 13 Mai 2008, 22:50

c'pas mal oui, et pis j'lui avais dit en MP que c'était pas choquant du tout le passage "coquin", mais bon depuis les dessins d'Oka vaut mieux prévenir parce que je me rappelle d'une certaine réaction qui avait trouvé le misérable bout de sein et de culotte extrèmement choquant u_u
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Kageyami
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 14 Mai 2008, 02:22

Darth a écrit:
Han bah on est demain =o

Et non ca va être très dur pour que je le fasse au plus vite, vu que mon vista a buggé, que j'ai du réinstaller et que depuis Word veut plus marcher. u_u'
En même temps si t'es sous Vista et que t'as aucun soucis faut demander à être remboursé hein. Pis Word franchement... Prends OOo ça marche mieux tout de même !
(cela dit t'as certainement un éditeur de texte à la con qui te permet taper avant de poster sur un forum hein, c'est largement suffisant !)
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Doo
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 14 Mai 2008, 07:37

Bah Kiral avait fait un caca nerveux, mais c'est pas comme si on racontait ça dans les moindres détails quoi, et puis au moins les gens diront pas qu'ils ont pas été prévenus Rolling Eyes
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Darth
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyJeu 12 Juin 2008, 12:04

Désolé pour l'absence de textes postés en ce moment, mais je n'ai pas vraiment le temps de me concentrer sur ce récit, avec le BAC qui approche et les autres textes que je dois boucler. Ainsi je laisse un tout petit chapitre, a titre d'en-cas, en attendnat d'avoir le temps de vous faire quelque chose de plus complet...


Second Chapitre

La pluie s’était mise à tomber, et la veste de sombre de Valadien ne semblait plus faire qu’une avec sa chemise, formant une seconde peau collée a la première. Lui, celle pluie sale ne faisait que l’énerver encore plus. Il détestait la pluie. L’eau, selon lui, faisait couler les mensonges le long du visage des gens, et révélait les monstres à l’intérieur d’eux aux yeux du monde extérieur, les laissant comme des bêtes en cage au milieu de la jungle. Agacé, il lui fallut presser le pas pour arriver plus vite – jamais il n’aurait cru devoir se dépêcher d’aller au salon, à ce salon qu’il haïssait de tout son être – et ses jambes s’engourdissaient lentement dans la boue. Il dut presque sauter de dalle en dalle sur la pierre grise pour éviter de s’engourdir plus longtemps. Le bas de ses vêtements, à partir de sa culotte, collait à lui avec l’eau qui ruisselait dessus, et il était à chaque seconde un peu plus confiné, étouffé.

Quand il approcha de l’entrée du salon, il vit devant celle-ci une silhouette familière. Se rapprochant un peu plus, il put reconnaître Ihalia, sa compagne et complice, qui l’attendait sûrement, car elle avait le regard fixé vers l’homme. Lui se sentait au paroxysme de la colère. Il bouillonnait intérieurement. Que faisait-elle ici ? Elle risquait de mettre à nu son masque, avec une telle imprudence. Le noble se rua sur elle, lui bondit presque dessus, comme s’il s’apprêtait à la battre à mort. Arrivé en face d’elle, il se calma, ne voulant pas risquer de se compromettre, comme s’il venait de se rendre compte qu’on le regardait sûrement. Ainsi il se contenta de s’asseoir a côté d’elle, sur un banc mouillé non loin de l’endroit ou elle se tenait.

- Pourquoi es-tu là ? Lui lança t-il, agacé. Sais-tu ce que je risque si l’on me voit avec toi ?
- Clélis m’a tout dit.
- Et alors ? Continua t-il. Je suis un adulte. Je n’ai pas besoin de ta surveillance.
- Je suis là pour t’aider.
- M’aider ?
- Si tu t’énerves, tu te feras tomber à toi seul.
- Moi ? Il se leva d’un coup, fou de rage. Ne me sous-estime pas ! Je suis capable de m’en sortir seul !
- Je veux t’aider, continua telle en gardant un calme d’acier face a un Valadien qui avançait vers elle, d’un air menaçant.
- Quoi ? Oubliant qu’il était devant le lieu de ses détracteurs, l’homme s’enflamma d’un coup et se mit à crier, presque hurler. Je n’ai pas besoin de ton…

Il y eut un claquement sourd, et Valadien fut interrompu d’un coup. Il tomba au sol, sur le coup que venait de lui asséner sa compagne, et Ihalia poussa un cri aigu. En une seconde, comme des mouches se ruant sur un tas d’excréments, tout le salon était dehors. Quand ils sortirent, la jeune femme était agenouillée par terre, penchée vers Valadien. Elle leur expliqua rapidement, avec un ton bégayant, que l’homme avait été agressé devant ses yeux, et qu’elle avait accouru pour aider cette personne qu’elle ne connaissait pas mais que l’agresseur était déjà loin. Tout le monde se hâta vers le noble, avec une fausse sympathie presque agacée, en récitant presque un discours typé pour ce genre d’occasions. Rapidement, Ihalia se proposa de ramener Valadien à un lieu ou il pourrait obtenir des soins, et l’emmena ainsi avec elle.

Quelques minutes après, l’homme se réveilla. Il aurait dit se réveiller d’un long sommeil : Car il était calme, serein, beaucoup plus qu’à l’instant précédent. Il se sentait vide. Ses vêtements mouillés ne lui collaient plus au corps : Il portait un léger vêtement en soie, ne comprenant pas vraiment d’où il venait mais n’étant pas gêné par ce fait. Son corps était allongé dans un grand lit : En regardant autour de lui, il reconnut la chambre d’une de ses maîtresses, tout faite de rouge. A tête reposée, il trouva la pièce assez belle, en tout cas beaucoup plus que la fois dernière qu’il y était allé : Les rideaux rouges, qui cachaient légèrement le soleil, étaient beaux et fins comme de la soie ; le lit, grand, majestueux et bordé de petites inscriptions dorées, donnait une impression de richesse, d’exotisme et de volupté. Au bout de quelques minutes d’interrogations, il vit à nouveau la dame en rouge devant ses yeux.

- Clélis, commença t-il. Pourquoi suis-je ici ?
- C’est Ihalia qui t’a amené. Tu en avais besoin. Tu étais devenu fou, et tu risquais de tous nous compromettre.
- Ah… Je suis désolé. Et pardon pour t’avoir mal traité, aussi.
- Ah, cela… Tant pis. Et puis, cela est passé, après tout…
- Maintenant explique nous, continua une autre silhouette derrière la femme, qui se révéla être Ihalia.
- Expliquer ?
- Comment as-tu pu t’énerver autant ? Depuis des années tu fais preuve d’un calme légendaire, ne répondant même pas aux pires insultes… Et là tu deviens fou d’un seul coup. Qu’est il arrivé ?
- Je… Je n’en sais rien. Cela m’agaçait encore plus… De ne pas le savoir.
- Je t’ai vu, reprit Clélis. Avec cette jeune fille. C’est elle qui t’a distrait ainsi ?
- Hein ? Non ! Croirais-tu que je puisse être devenu amoureux de cette fille, ou quoi que ce soit dans le genre ? s’exclama Valadien, une grimace au visage comme si on venait de l’accuser d’avoir tué le roi.
- Je n’ai fait qu’observer.
- Ce n’est pas possible. Vous le savez aussi bien que moi. La seule raison pour laquelle j’aurais pu être fasciné, ce n’est pas par cette fille, mais par l’usage que j’aurais pu en faire. Tu l’as vue, comme moi. Tu as vu le potentiel qu’elle pourrait avoir si elle rejoignait notre cause.
- Elle n’est pas si parfaite… Enfin, excepté à tes yeux…
- Ce n’est pas possible, tout simplement. Je ne peux pas.
- A chacun ses moments de faiblesse, Valadien. Il faut savoir l’accepter, ou tu ne feras que foncer dans le mur.
- Il n’y a rien à accepter ! Restons calmes, et réfléchissons-y. J’étais agacé de retourner au salon car j’allais pouvoir me servir d’elle si j’avais pu l’avoir plus longtemps. Puis de te rencontrer, car on m’attendait déjà et que je ne devais pas risquer d’arriver en retard devant ceux qui me haïssent. Et enfin, j’étais agacé de te voir devant le salon, Ihalia, car je pensais que tu allais me compromettre. Voilà tout. Rien de plus.
- Dans ce cas, prouve-le-nous.
- Comment ?
- Amène-la. Laisse nous t’aider à l’initier.
- D’accord. Si cela est ce que je dois faire pour vous montrer… Ainsi soit-il. Je ferai en sorte de vous l’amener dès qu’elle sera prête. Et vous pourrez en faire ce que vous voulez. Je la laisserai à votre merci.
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Amayah
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMar 29 Juil 2008, 18:03

Waow o:

C'est une bonne idée de venir poster des textes comme ça qui n'ont pas forcément de rapport avec Dofus, j'en connais beaucoup en amakna qui écrivent pas mal d'autres choses aussi, ce serait sympa de les voir poster ici zossi d'ailleurs.

En tout cas bravo, j'aime beaucoup ! :]

Et le bac c'est terminé là ! Ou est la suite ! Razz

La suite /o/ La suite /o/
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 30 Juil 2008, 10:41

Bravo ! J'adore veut la suite aussi !
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 30 Juil 2008, 20:14

Etant parti en vacances j'aurais eu du mal a poster quelque chose n_n

Mais vu que Doo me menace j'ai envie d'écrire la suite, elle devrait venir un peu plus tard Very Happy
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Doo
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh EmptyMer 30 Juil 2008, 20:15

*Sifflote*

Howi la suite la suite =D
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MessageSujet: Re: [ Hache Air Paye ] Mes texteuh   [ Hache Air Paye ] Mes texteuh Empty

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